samedi 30 avril 2011

Un Slow

Mon horloge retarde
Et la Société de Recherche sur les Rythmes Biologiques
Ne se réunit que deux fois par an
Ça laisse peut-être le temps de découvrir une nouvelle étoile, même fugace
Sinon il existe bien un Réseau pour la Promotion de la Santé Mentale en Yvelines Sud,
Mais comme par hasard, je n’habite pas en Yvelines Sud
De toute façon, mon horloge n’est pas vraiment déréglée
Elle retarde c’est tout
À un moment ou à un autre, quelque chose s’est accéléré
Je l’ai bien vu, enfin mal
On a même inventé le temps réel pour le revoir
Mais c’est difficile de s’émouvoir au ralenti

Les affiches de publicité sont formelles
Il n’y a plus de temps à perdre, tout doit disparaître
Veaux, vaches, cochons
C’est le vôtre, qu’est-ce qu’il a grandi, je l’aurais pas reconnu
Dans le monde, un enfant meurt de faim toutes les 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 secondes
Le temps de mémoire du poisson rouge
C’est bien, on n’a plus à s’inquiéter de la taille du bocal
Pendant ce temps-là, la mer monte
À la vitesse d’un cheval au galop, pelle, galoche
Et je n’oublie pas que le guépard est l’animal terrestre le plus rapide
Ni qu’à Bruxelles, le 10 octobre 2003,
Une voiture a traversé l’avenue Jules Van Praet à 186 km/heure
Et la lumière, à 300 000 km/seconde
J’éteins

Je danserais bien un slow, mais tout seul
Sans parfum, sans les mains, juste ma langue et moi
Et encore, je ne tournerai presque pas

Un Slow

lundi 25 avril 2011

La Congélation

S’embrasser du bout des lèvres
Préserve-t-il de la gravité
Serions-nous si légers
Ne vois-tu pas ce qu’il y a derrière
Je sens ton âme, je serre les dents
Et dans tes poches, je fous des pierres

Fixons-nous des limites à re-dépasser
Pour nous éviter, ma belle
D’aller plus loin que nos pieds
Fixons-nous des limites à re-dépasser
Pour nous noyer à jamais
Dans la moiteur de nos mains

Ton corps dans la glace me renvoie
Cent peurs, cent reproches
Je préserve tout bien emballé
La congélation vous va si bien
Rien ne bouge, moi non plus
J’ai froid aux yeux, ça les crève

Fixons-nous des limites à re-dépasser
Pour nous éviter, ma belle
D’aller plus loin que nos pieds
Fixons-nous des limites à re-dépasser
Pour nous noyer à jamais
Dans la moiteur de nos mains

Allez, rentre à la maison

La Congélation (olsen1840/madame schlegel)

dimanche 24 avril 2011

Gravité

Parc MLK, Paris - Février 2011

La Virgule


Feuilles, giboulées
Enfants, gifles, équilibristes
Cordes, rideaux, pluie, neige 
Température, murs, pommes, bombes
Magot, numéro, avions, vélos
Paye, nouvelles, tuiles, foudre
Femmes, épaules, bras, cheveux, seins, nuit, jour

Tout finit un jour par tomber
Mais rien ne tombe tout à fait juste
On se prend les pieds dans les virgules
On fait nos comptes, on recompte, on recule

Il semble donc que je sois mortel
Bien qu’entre nous, je n’y croie pas vraiment
Ça ne mènerait nulle part de disparaître
Surtout maintenant que je vous ai trouvé

Non, je ne bouge pas, moi je ne tombe pas juste
Je suis à jamais résiduel à demeure à vos pieds
Pourquoi finir dans un trou noir
Quand on peut juste aller de mal en pis 
Que le grand néant vienne me chercher
Je m’accroche à la virgule
Tout finit un jour par tomber
Mais rien ne tombe tout à fait juste
Je m’accroche à la virgule

La Virgule

+ Marc Rosier : Basse

samedi 23 avril 2011

jeudi 21 avril 2011

mercredi 20 avril 2011

mardi 19 avril 2011

Rose Est l'Aube

Rose est l’aube little duende little duende u
Qui m’ôte chaque épine
                          Chaque épine, chaque épine
Eloignons-nous
duende little duende little duende
Eloignons-nous du vieux château
Qui ne compte plus ni âme ni eau
Eloignons-nous de ces deux tours
Les yeux fermés
                           Sans détour
little duende little duende little duende
Allons dormir dans la vallée
Deux fourmis rouges à nos côtés
little duende little duende little duende
Jouons à mission impossible
Au hasard ouvrons la bible
                                            Au hasard
Rose est l’aube
Qui m’ôte chaque épine
little duende  little duende

Rose Est l'Aube