"La disparition du mythe du progrès et le non-sens de l’idée de futur constituent une nouvelle forme d’espérance et de conviction pour un homme postmoderne désormais adepte d’une culture de l’urgence." Stéphane Hugon
Ça y est, nous sommes tous des punks. Quand le mythe de l'éternel progrès s'éteint (tandis que la planète se réchauffe), "No future" n'est plus le cri de quelques-uns, mais un simple état de fait valable pour tous. Que nous nous perdions dès lors dans une actualité en perpétuelle réactualisation n'a rien de particulièrement surprenant. Si le futur n'a rien à nous promettre, alors restons ici maintenant, éternellement.
Je le comprends aujourd'hui, en lisant, en écoutant, mais je réalise que mon obsession du temps vertical de ces dernières années n'est peut-être rien d'autre qu'un réflexe de défense face à l'époque que mon inconscient à dû développer sans m'attendre, dans son étonnante mansuétude. Quand l'horizon s'assombrit, cherchons la lumière par le haut ou creusons plus profond, inventons de nouveaux cultes et les lieux qui vont avec, soyons spirituels et romantiques, découvrons la sagesse de l'inconséquence, ne vieillissons plus, habitons le temps vertical. Amen.