mercredi 15 juin 2011

De Deux Choses l'Une


Binaire.
Comme le système.
1 ou 0. Le système de base 2, quoi. 
Cinq fois plus facile que la base 10 du CP qu’on apprenait en imbriquant de faux Lego.
Se prendre, me prendre, pour un transistor n’ayant le choix qu’entre deux états.
Au mieux, au pire, imaginant une improbable suite de huit questions, atteindre l’octet.
Mais à l’abri du méga, sans risque aucun de tendre au giga.
1 ou 0, et c’est tout. Question suivante.
1 ou 0, c’est tout à fait suffisant pour la plupart des décisions que le quotidien nous invite à prendre, et d’une efficacité redoutable dans la presque totalité des cas. Finies les argumentations, tergiversations, considérations, reconsidérations…
Et justement, considérant une des questions qui m’obsèdent, le vieillissement, le système binaire se révèle même être une pure bénédiction.
1 = vivant ; 0 = mort, et le tour est joué. L’équation à peine posée, la vieillesse n'est plus qu'un très vieux souvenir.
Vivant ou mort, donc. Donc sans âge. Et aussitôt, je me sens mieux. Sans âge, mais un peu plus jeune, oui.
Carrément.
Grâce en soit rendue au système binaire.
Vous pourriez me proposer de poursuivre la partie avec : jeune ou vieux ?
Parce que jeune ou vieux, c’est binaire aussi, non ? 
Mais c’est moi qui pose les questions (ou les problèmes, appelez ça comme vous voudrez).
Et je pose : 1 = vivant ; 0 = mort. Et je m’arrête là, à 1.
...
Ceci posé, je ne nie pas que certaines questions puissent résister au système binaire...
1 = je les pose ; 0 = je ne les pose pas.
...