mardi 11 mars 2014

KILL THEM ALL AND DANCE

Le jeune homme est très en colère. Il entraîne son amie à l’extérieur. « C’est vraiment n’importe quoi ! Quel foutage de gueule ! Payer pour voir ça » Il est furieux, ce jeune homme. Une grosse grosse colère.


Berlinde De Bruyckere est dérangeante. Ses sculptures font mieux voir tous les états du corps qu’aucun corps réel ne saurait le faire. La chair. Crue, à vif, écorchée, brutalisée, décomposée. Les malformations et les handicaps. Les expériences, les greffes, les hybridations à venir. Matrice et cadavre. Désir et dégoût. Et tous ces sentiments, sensations, pensées… qui dépassent ces pauvres mots.


Les œuvres de Philippe Vandenbergh que De Bruyckere a choisi pour cette expo commune à la Maison Rouge ne nous épargnent pas plus. Tortures arc-en-ciel, décapitations pastel, l’enfer intérieur est encore plus terrible illuminé par la douceur de l’aquarelle. C'est violent, la beauté.
Sinon, il y a quelques phrases aussi, KILL THEM ALL AND DANCE, TUONS LE CHIEN AUJOURD'HUI ET PAS DE MAIN MORTE... Des mots beaux à regarder, des traits de couleur qui disent des choses. Je ne sais pas quelle part ont pris ces mots dans la colère du jeune homme, mais on s'en fout.