lundi 16 juillet 2012

(Le Diable Probablement)


12h25, je monte la rue du Cloître vers l’amphithéâtre. Sur la gauche, un portail de bois éternellement fermé est aujourd’hui ouvert. Deux écrans vidéo, un amoncellement de coussins et une rangée de spots indiquent un espace ouvert au public. J’entre. L’ancienne écurie abrite désormais une librairie minimaliste : une sélection de livres et quelques vidéos sont alignés sur un long coffre dans une demie pénombre. La sélection, évitant toute actualité, révèle un goût éclectique et sûr, les choix d’un libraire original et courageux, mais justement, nulle trace du libraire en question. Je traîne en l’attendant quand soudain, à un mètre de moi, après une petite détonation, un appareil propulse un épais nuage de fumée qui envahit bientôt toute la pièce. Je sursaute, je ris, et, toujours seul, je décide de sortir avec la fumée. A l’extérieur, sur l’autre moitié du portail, une phrase écrite à la craie m'éclaire moins qu'elle m'intrigue.