lundi 25 juillet 2011

Pipi Stop


En consultant au hasard laboiteverte.fr, un blog de photographe à la sélection fort recommandable, je suis tombé sur une collection de dessins présentant 30 façons de s’électrocuter. Au delà de l’aspect divertissant et potentiellement utile d’un tel article, c’est sur le premier dessin de la série (reproduit ci-dessus) que je souhaite attirer votre attention.
J’ai, depuis l’âge de 9 ans, adopté une pratique excellente pour la tonicité du périnée, même si ce bénéfice (au demeurant fort appréciable) n’a jamais joué un vrai rôle dans ma motivation. Non, l’idée de cette pratique est née d’un simple souci d’hygiène personnelle et tient en une petite phrase que voici : il s’agit d’interrompre brièvement la miction toutes les trois-quatre secondes pour éviter l’introduction de microbes dans le canal urinaire.
Bien sûr que c’est intéressant. 
Nous sommes tous d’accord, des microbes vivent dans l’eau des toilettes. Ca ne mérite pas de débat, il y a des tas de microbes dans toutes les toilettes du monde.
Bien. Si tous ces microbes vivent dans l’eau, c’est qu’ils savent nager.
Vous voyez, ma pensée est claire, j’avance dans le plus pur esprit cartésien. Je continue.
Passant leur vie de microbe aquatique à nager, ils sont évidemment devenus de très bons nageurs par la force des choses et par celle du temps combinées… D’autant plus que leur existence n’a rien d’un long fleuve tranquille. Mettez-vous une seconde à la place d’un microbe et imaginez la chute d’une chasse d’eau… Alors ? Vous voyez, d’excellents nageurs…
Poursuivons. Vous êtes en train d’uriner et votre jet atteint la surface de l’eau de la cuvette. Après quelques secondes de surprise, les microbes les plus téméraires ou les plus curieux ou encore quelques dégénérés se prenant éventuellement pour des saumons, décident de remonter le jet de votre urine… Attention, c’est là que tout se joue. Il s’agit d’estimer leur remontée et de couper net le jet au bon moment. Trop tôt et votre miction devient rapidement une torture ; trop tard et les microbes se sont introduits dans votre canal urinaire… Eh oui. C’est là que mon expérience s’avère précieuse. Pas le moindre problème urinaire en 88 ans... Je suis formel, en moins de quatre secondes, aucun microbe n’a le temps d’atteindre l’entrée du canal. Bon, ces chiffres sont à pondérer par la taille de l’individu (je mesure 1,78 m) et le temps est à réduire de moitié pour toute miction effectuée en position assise. Idéalement, il est souhaitable reproduire ces interruptions en variant de quelques dixièmes de seconde afin que les microbes ne soient pas en mesure de s’adapter. Voilà. Vous comprenez maintenant ma joie de découvrir cette illustration qui confirme bien les propriétés conductrices du jet d’urine. Electricité ou microbes, même combat, dites stop au danger, adoptez le Pipi stop.