dimanche 30 octobre 2011



un jour debout à côté d’un banc silhouette se rapprochant

des bras des bras des bras des bras

aussitôt les pavés résonnent les pas d'un corps à huit membres

drôle de cabri

pour les soupirs un pont pas un passage : espace détaché suspendu à côté entre plus haut et plus bas

absolument vertical

jamais encore des bouches qui se taisent autant

ce goût

volées de marches irrégulières qui mènent à l’église close là-haut

mais c’est des pierres de l’air du soleil le souffle la peau

les yeux sur la madone en or 

inutile vigie guettant les premiers rayons de l’aube depuis quand

sur un banc sans public qui prend la forme des corps

ici là ailleurs partout encore enfant toujours les mots pour vérifier la présence

le silence

plus tard les jambes mélangées pendent au-dessus de l’eau

des tissus des mains le doigt dans le creux du poignet

clapotis muets

déchirure

et les roues tournent et les éoliennes